mardi 24 avril 2007

une histoire vraie, une parcelle de vie.

Elle s'est mise à tousser, il y a longtemps...
puis la toux a commencé à empirer au point de lui donner souvent de violentes poussées de fièvre.
Lentement ses fonctions vitales se sont mise à ralentir.
La pauvre avait perdu l'envie de vivre, elle s'est enfermée dans un mutisme des plus bruyants, refusait de voir ses enfants et de les écouter la supplier de se ressaisir.
Mais le mal était déjà bien ancré en elle...
Ce mal incurable la rongeait de l'interieur et ne lui laissait aucun répit.
Elle m'a fait si mal cette mère nouricière que parfois j'en avais mal au coeur à en pleurer.
Je ne comprenanis pas pourquoi elle et pas une autre.
Finalement elle n'a jamais donné autre chose que de l'amour à ses enfants...

Comment peut on la laisser mourir de la sorte, il faut avoir une pierre dans la poitrine pour ne pas voir sa detresse et son chagrin. Pourquoi fallait-il qu'elle souffre de la sorte ? Pourtant lorsque l'on réécoute son histoire, tout au long de sa vie elle en a traversé des galères, elle en a connu des guerres, elle en a vu couler du sang innocent, elle en a vu mourir et souffir des gens et surtout ses enfants...

Maintenant elle est seule, peu lui tiennent aujourd'hui la main pour l'accompagner dans son dernier voyage, peu la console en lui sussurant des mots tendres et chaleureux au creux de l'oreille :" Ne t'inquiète pas petite mère, nous, nous serons toujours là près de toi, nous, nous continuerons de faire vivre ta mémoire et ton nom..."

Oui ma pauvre mère, tes enfants ne t'aiment plus, tes enfants te tournent le dos et tes enfants cherchent à t'oublier. Puisse ton agonie être la plus longue et la plus douloureuse possible afin que chacun de ceux qui te tournent le dos aujourd'hui en mesurent bien les conséquences, puisses-tu hurler ta douleur et ton chagrin dans ton dernier souffle, puisses-tu pardonner à ceux qui t'accompagnent de rever honteusement de te venger de ceux qui te tuent.

Oui ma chère France, ma très chère Patrie, toi pour qui ma famille a versé son sang pour te defendre du fascisme qui te gangrènait, toi pour qui des centaines de milliers de personnes ont pris les armes et donné leurs vies. Mon cher pays, cette guerre là me fait bien peur, cette guerre là je crains que tu ne la perde cette fois, les enfants de ceux qui t'ont défendu autrefois t'assassinent aujourd'hui, t'infectant de leur cancer hongrois, t'injectant leur fascisme. Moi, jusqu'au bout je te servirai, jusqu'au bout je defendrai ta mémoire, jusqu'à l'urne j'irai voter pour ce serum socialiste !

Je veux pouvoir apprendre à mon fils le sens de : "LIBERTE ! LIBERTE CHERIE !"

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