Je voudrais laisser un message ultra perso pour Mme J. (je masque le nom dès fois que cette personne se reconnaitrait).
Mme J. est une petite grand mère vivant à la côte sainte Catherine à Bar-le-duc (ne me demandez pas comment je connais son nom c'est top secret), cette petite vieille à qui je laisse volontier ma place à la boulangerie ou au tabac ou encore à la pharmacie n'a jamais su me dire bonjour ou encore merci. Je ne me formalise pas, les vieux ça me connait c'est mon métier.
Néanmoins ce matin, les yeux encore collés par une nuit agitée (j'ai parfois encore des crises d'insomnies que même les somnifères ne peuvent contrer, c'est chiant, ça me met de mauvais poil et quand je suis de mauvais poil je suis aussi haineux qu'un nazi en visite en Israël...).
Bref, ce matin, dans une haine chronique et ordinaire (merci monsieur Desproges), la petite vieille s'était trouvée juste derrière moi à la boulangerie, cependant, contrairement à mon habitude, je ne lui ai pas cédé ma place, j'étais pressé d'acheter pain et journal et de rentrer boire mon café. Mme J. ne le voyait pas de cet oeil (la vieille charogne), du haut de ses 95 cms et d'un vif coup d'épaule (elle m'a presque fait mal avec sa prothèse d'épaule pointue) elle est passée devant moi, me regardant droit dans les yeux sans sourire et sans broncher, passe à la caisse, commande sa demi-baguette (et puisse Dieu faire en sorte qu'elle s'étouffe avec...), et d'un dédain profond et accusateur dis au revoir à la boulangère et me snobe...
J'ai pris mon pain et mon journal en etouffant difficile ma rage.
En sortant, la petite vieille avait posé son cabat par terre et reboutonnait son long manteau élimé.
En passant près d'elle j'ai eu l'envie subite de l'étrangler, de la frapper voir même de lui cracher au visage mais j'ai trop de respect pour le 3eme âge pour me rabaisser à lui refaire le portrait version picasso période bleue...
Son regard vide de gentillesse s'est posé sur moi et je n'ai pas pu réprimer un virulent "vieille taupe".
Je sais c'est inutile mais me voilà soulagé.
De plus la vieille (charogne, je le redis) sachant pertinement pourquoi je lui ai dit ça n'a pas relevé les yeux.
Finalement j'ai honte de l'avoir insulté.
La prochaine fois je la pousserai par terre juste pour voir le degrès de résistance de son col du fémur.
Vieille charogne va !
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